Blaaz, CCC, Adinon, Dibi Dobo, WP BaBaJèJè : des incapables ?!

Blaaz, CCC, Adinon, Dibi Dobo, WP BaBaJèJè : des incapables ?!

Que ça soit Blaaz, CCC (Amir, Anouar, Nasty Nesta, Bsyd, DAC), Adinon Le Nerveux, Dibi Dobo, WP BaBaJèJè, Ardiess, Wilf Enighma et autres, ils sont tous aujourd’hui considérés comme des moins accompli aux yeux du public. La jeunesse béninoise y compris la nouvelle génération de chanteurs, les considère comme étant des incapables. …

Rassurez-vous, ce n’est pas leur talent qui est mis en cause. Nous savons tous qu’ils sont indiscutablement les meilleurs d’une génération. C’est pourquoi leurs noms sont restés aussi fort dans l’arène musicale béninoise et, parfois, au-delà de nos frontières. Il est plutôt question ici de leur concrétisation sociale. Malgré tous leurs talents et toute leur popularité au Bénin, ils n’ont pas pu s’imposer sur le plan international ; et n’ont pas l’air d’avoir vraiment réussi socialement.

Je me suis longtemps demandé pourquoi malgré tout le potentiel du groupe CCC, ils n’ont jamais fait de featuring avec par exemple, le groupe Toofan du Togo. Ou avec les artistes nigérians qui battaient record à l’époque. Même avec des rappeurs français, ils pouvaient bien le faire. N’y avait-il pas de rappeur au Sénégal, en Côte d’ivoire, au Burkina… avec qui ils pouvaient s’afficher à défaut de faire des feats ? Pourquoi Dibi Dobo et Blaaz ont subitement arrêté de collaborer à un moment où ils pouvaient, grâce à cela, facilement s’imposer à l’international et faciliter l’adoption de la musique béninoise sur le continent ? À deux, cela n’aurait pas été plus facile à faire ? Qu’est-ce qui a empêché Adinon Le Nerveux de collaborer avec des artistes d’autre pays ?

On dirait que le marché international les a complètement rejetés. Et la question que l’on peut maintenant se poser est celle-ci : Est-ce qu’ils s’y sont même rendus avant d’y être refoulé ???

C’est en effet, sur cette question que va se centrer cette rédaction. Nous allons essayer de vous illuminer sur le mental actuel des acteurs du show-business béninois. Pourquoi ces leaders dont on cite les noms, et que l’on se permette aujourd’hui de critiquer, ne sont pas allés plus loin qu’on l’aurait souhaité ? Pourquoi n’ont-ils pas une carrière internationale digne du nom ; et pourquoi n’ont-ils pas une vie qui reflète le succès et un réel accomplissement ?

Pourquoi ne sont-ils pas assez connus à l’international ?

La réponse est très simple : C’est l’argent qui fait défaut !
Beaucoup vont dire qu’il y en a dedans qui sont des enfants de riches. Eh bien, sachez dès maintenant qu’être enfant de riches n’est pas synonyme « d’être riche ». L’argent de ton papa ou de ta maman n’est pas le tien. Tes parents ne vont quand même pas te laisser aller faire la vie de star avec la fortune qu’ils ont accumulée durant des années de souffrance. Déjà qu’ils n’aiment pas ce que tu as choisi comme métier ; la musique, pire si c’est le rap. Surtout le rap égotrip de l’époque.

Non, le parent voudrait voir son enfant prendre ses études au sérieux et ne lui réclamer que son argent de poche ; Pas de quoi aller faire une semaine de voyage en Côte d’ivoire ou au Sénégal pour sympathiser avec d’autres «voyous» comme toi. Et il n’y a pas encore, même jusqu’à la date d’aujourd’hui, une maison de production au Bénin, qui accepterait de financer « un vrai rappeur ».

Hors tu ne peux t’imposer dans d’autres pays sans avoir collaboré, d’une manière ou d’une autre, avec les ténors de ces pays-là. Ce n’est pas les échanges sur les réseaux sociaux et appels téléphoniques seuls qui feront l’affaire ; Ni même les featurings !

Il s’agit d’aller rencontrer son ami en vrai, de passer du bon temps avec lui dans son pays ou encore de l’inviter à te rendre visite au Bénin… Mais dans la maison de qui et avec quel argent ? Pas ceux de tes parents en tout cas ; Sauf s’ils sont dans le domaine de la musique eux aussi. Mais le mieux est que ça soit dans une maison ou un appartement privé à toi ou encore à l’hôtel. Sans oublier les dépenses liées à la communication sur tes projets, dans un autre pays que le tien ; que tu n’arrives même pas encore à bien assurer.

Pour faire une carrière internationale réussie, il est toujours question d’argent et de dépenser sans compter !

Où donc trouver autant d’argent alors que la musique ne rapporte pas encore grand-chose dans notre pays ?

Il est temps que l’artiste béninois arrête de se plaindre et de s’apitoyer sur son sort. Un sort imaginaire en plus !
Un, deux : « C’est parce que c’est le Bénin hein !  Sinon que tel serait déjà super star, tel autre serait déjà multimillionnaire, et l’autre serait aujourd’hui à la même table que tel ou tel célébrité française… » Honte à nous qui disons cela !

Je nous rappelle que Angélique Kidjo est aussi béninoise. Et elle vient d’une époque où tout était bien plus difficile qu’aujourd’hui, et pourtant !

Nos gars n’ont pas travaillé à la hauteur de leurs ambitions, c’est tout. Ou peut-être même qu’ils n’ont jamais eu de telles ambitions ; qui sait ? Qui va loin ménage sa monture ! Dans toute activité, il faut une vision claire et une stratégie bien définie et régulièrement mise à jour. Ici,  nos artistes vivent au jour le jour et se comparent l’un à l’autre seulement.

Qui a interdit à Dibi Dobo de ne pas investir son argent, quand tout marchait pour lui, dans une activité rentable ? Ou bien qui a conseillé aux gars de CCC de prendre l’argent d’hectares de terres pour aller s’acheter des Airs Jordan… et venir nous frustrer ici avec ? Ces terrains les auraient déjà rendus riches aujourd’hui.

Parlant d’hectares de terres, je vous conseille de prendre contact avec l’agence immobilière ÔBA LINE au numéro +229 66617676. Ils ont des hectares de 600.000, 500.000 en zones agricoles au Bénin. Ils ont également des parcelles de 250.000f CFA dans la zone de BOKO à Parakou. BOKO est situé à 22min du grand marché de Parakou et à seulement 15min du nouveau marché moderne de Guèma. Des terrains de, 500.000 à  Zè, 850.000f à Tori Bossito, 2.000.000 à 3.500.000f à Zinvié, pour ne citer que ceux-là. Avec possibilité de payer par échelonnement en plus !

À part l’achat et la revente de terrain, il y a encore pleins d’autres activités prometteuses, mais c’est le plus sûr et le plus simple à faire pour un artiste.

Donc ce n’est pas nous qui étions les conseillers de Blaaz, Adinon Le Nerveux, Wilf Enighma, WP BaBaJèJè, Ardiess ou autres. Qu’ont-ils fait de tout l’argent qu’ils se sont procuré dans les concerts quand ils faisaient la pluie et le beau temps dans ce pays ?

En conclusion sur ce point :

Il n’aurait pas été si difficile pour des artistes de leur rang, de trouver de quoi financer leurs différents projets et de mener une vie de rêve aujourd’hui. Et ils ont toujours cette possibilité-là ! Tous les artistes internationaux que vous voyez ne sont pas devenus riches seulement grâce à la musique.

Mais faut-il les accuser ou les critiquer ?

Ce serait une grave erreur de les critiquer ou de leur donner tort pour quoi que ce soit. Car ils ont simplement fait les choses de leur temps, comme tous jeunes de l’époque. Nous nous croyons plus malin aujourd’hui, mais nous sommes également en train de faire autant d’erreurs, nous aussi ; que la prochaine génération nous reprochera certainement.

C’est un peu comme nous qui ne trouvons pas rationnel que nos grands-parents n’aient pas pu s’acheter des parcelles à Cotonou alors que cela ne coûtait en leur temps que 1.000f CFA plus 02 litres de sodabi. 

Qui t’a dit que mille francs étaient si faciles à trouver à cette époque-là ?

Il y a encore des terrains à moins de 100.000f aujourd’hui hein. Mais comme l’Homme ne pense qu’à son présent, vous irez à ces mêmes endroits dans quelques années avec ce montant 10, 20, 30 fois plus et ils vous diront que ce n’est pas assez. Et vous serez choqué d’entendre un jour vos enfants ou petits-enfants dire demain que terrain ne coûtait que 03 millions à tel endroit et que papa n’a pas acheté.

Est-ce que 03 millions est facile à trouver aujourd’hui ?

C’est de la même façon que les gens vont prochainement critiquer nos artistes émergeant d’aujourd’hui. Peu importe ce qu’ils vont réaliser. Ce que tu fais aujourd’hui avec tant de difficulté, sera demain très facilement réalisé par plus jeune que toi. Et s’il n’a pas encore la sagesse requise, il te critiquera tous les jours en attendant que son tour arrive. Le pire, quand tu es une célébrité, même celui qui n’a encore rien réalisé dans sa vie se permettra de te traiter de nul.

Nous ne devons donc pas critiquer nos aînés, car ils font ou ont fait de leur mieux. Ils ont peut-être fait des erreurs. C’est normal, ils avaient quel âge et quel moyen à l’époque ? Il leur fallait de bons mentors pour les aider à se réaliser sur tous les plans comme cela se fait aujourd’hui. Car la musique est un business, pas seulement le buzz et les GO comme le pensaient nos leaders du Rap béninois.

Où donc trouver ce mentor en question ?

Où ils auraient, cependant, pu trouver ce genre de mentor ici au Bénin ? Ce que Blaaz «est» aujourd’hui pour VANO, qui aurait pu l’être pour lui ?

Les aînés se sont sacrifiés pour acquérir de la connaissance et tracer le chemin aux plus jeunes. Nous n’avons pas le droit de les juger, car ils l’ont fait pour nous. Apprenons à leur en être reconnaissant. Il n’y aurait pas de NOUS sans EUX.

En d’autres termes, s’ils n’avaient pas été là, c’est nous qui serions en train de nous sacrifier à 100% maintenant, pour si peu.

Aussi, pensez à comment la prochaine génération pourrait se moquer de nous qui sommes là actuellement ? Nous faisons quoi de particulier maintenant qui nous distingue des anciens ? À votre avis, sommes-nous meilleurs qu’eux ? Ne sommes-nous pas en train de faire les mêmes erreurs ?