Leçon de carrière : Blaaz explique comment Vano Baby et Fanicko ont percé
Le PodLab de ce week-end a réservé une belle surprise : l’intervention spontanée de Blaaz, joint au téléphone par Fanicko en pleine émission. Quelques minutes d’échange qui ont suffi à marquer les esprits.
Blaaz est revenu sur un conseil qu’il avait donné à Vano Baby à ses débuts : s’orienter vers le chant s’il voulait réellement gagner sa vie grâce à la musique. À l’époque, Vano Baby était un pur rappeur, reconnu pour sa technicité et son style incisif.
Il rappelle également que Fanicko était, lui aussi, un rappeur 100% puriste. Mais une simple question avait tout changé pour lui :
« Tu veux qu’on dise que tu es fort ? Ou tu veux vivre de ton art ? »
Aujourd’hui, leurs carrières parlent d’elles-mêmes.
Selon Blaaz, rapper c’est bien… mais ce n’est pas ce qui remplit l’assiette.
Le rap apporte le respect, mais pas toujours les revenus nécessaires pour vivre de sa musique.
Pour évoluer, il faut mixer : intégrer de l’Afro, du RnB, ou simplement du chant pour toucher un public plus large. Car, selon lui, « quand on chante, on touche plus facilement les cœurs que quand on rappe ».
Il estime que l’époque du rap puriste est derrière nous :
« Rien ne se crée, tout se transforme. L’époque du rap est révolue. Les mélodies touchent directement l’âme des mélomanes, plus que le rap pur. »
Pour étayer ses propos, Blaaz cite les exemples de Himra et Didi B :
« Regardez leurs plus gros titres sur YouTube : leurs plus grands succès ne sont pas du rap pur. Ça devrait faire réfléchir. »
La conclusion est claire :
Rapper fort donne du respect… mais ça s’arrête là. Très peu de rappeurs strictement puristes explosent réellement. Même les plus grands comme Booba, Ninho, ou Gims ont fini par chanter.
Pour Blaaz, la voie du succès aujourd’hui est simple :
mélanger, transformer, et maîtriser le « rap chanté ».
