Tyaf explique comment il a failli tout perdre !
« Je demandais même à Dieu de venir me chercher… » Le rappeur béninois, Tyaf Papa Yassir, fait des révélations choquantes sur sa vie et des choix qu’il a fait pour tenter de booster sa carrière artistique. Invitée en effet, sur BIP RADIO, l’artiste a expliqué comment il a failli tout perdre, jusqu’à même sa vie.
La majorité de la jeunesse africaine, lient souvent succès et mysticisme. Pour eux, aucun succès n’est naturel ou dû à un travail acharné. Il faut nécessairement allier des pratiques mystiques à son travail pour avoir des résultats exponentiels. Bien que cela soit extrêmement faux, beaucoup de personnes insoupçonnables, y compris ceux qui ont déjà un certain succès de façon naturelle, continuent quand même d’y croire. Surtout à chaque baisse de performances ou rebond financier.
C’est aussi le cas de l’artiste Tyaf Papa Yassir, qui malgré son succès fulgurant en 2015, dans l’arène musicale béninoise ; A quand même chercher à se faire accompagner de pratiques occultes quelque temps après pour, selon lui, obtenir un plus grand succès.
« Il y a une certaine époque, on était convaincu que nos grandos qui marchaient, que ce n’était pas juste le talent. On se disait peut-être qu’il y avait une goutte de magie qui serait secrète. » Dixit Tyaf dans son interview.
La motivation est donc tout trouver pour se mettre à l’essai de la chose.
Il a donc fait ses choix très rapidement ; Et l’on peut, à travers ces explications, facilement comprendre que la chanson OUN SA TA, sortie en mars 2017, n’était pas juste une inspiration quelconque. Le rappeur était clairement en train de faire l’éloge des pratiques mystiques auxquelles il croyait à cette époque-là. Et il assure l’avoir fait volontiers : « J’étais très jeune avec une grosse rage de réussir. Donc je pense que les choix que j’ai fait spirituellement ou mystiquement, sont des choix volontaires. »
Un choix qui malheureusement n’a pas donné les résultats escomptés : « Il a fallu que je m’y mette pour comprendre qu’au final, c’est le travail qui paie. Et à un moment donné, j’avais l’impression d’être essoufflé ; Que je pratiquais ça mais ce pourquoi je le pratiquais, je ne l’avais jamais. J’avais l’impression de vouloir l’avoir. Ça ne corrige pas pourquoi je l’ai mais au contraire, je vis mal que lorsque j’étais tout seul. Parce que AWÉ GANKPO, TCHIKOYI, OUNFO DJANTCHIMIN… je ne connaissais rien de la spiritualité ou autre ; J’avais juste des aptitudes scolaires que j’appliquais.
De mauvais choix donc, qu’il regrette aujourd’hui car il a même failli y laisser la vie : « À un moment donné, j’étais tellement essoufflé de la vie. J’étais dans une dépression qui ne dit pas son nom ; Et qui, à l’époque, m’avait rendue moins productive. À un moment donné, je demandais même à Dieu de venir me chercher. Et j’ai failli perdre la vie, où j’ai reçu un ultimatum et à la date limite, la mort a effectivement tenté de m’inviter. »
Face à tout cela, le Papa Yassir a dû prendre une décision radicale. Il a tourné le dos à ces pratiques mystiques auxquelles il est désormais libre de tout engagement. « Je me suis levé un matin, et puis j’ai pris un gros sac et j’y ai mis tout ce que j’avais de mystiques. Il y a des trucs qu’on m’a dit qu’on ne jette pas, mais moi j’ai jeté. J’ai eu une fois tellement immense que j’étais convaincu que rien ne va se passer. Parce que si quelque chose pouvait se passer, ces trucs-là n’auraient pas été, à mon avis, sans effets. » A-t-il conclu.
Ah ouais, le Djabigan a vraiment vécu des choses. Il faut dire qu’il est vraiment courageux. Et ceci doit servir de leçon à tous les jeunes artistes en quête de succès rapide. Seul le travail acharné et stratégiquement bien élaboré peut vous conduire à ce succès auquel vous aspirez.