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SIMA 2025 : Cadre légal et financement – Sécuriser l’investissement culturel

SIMA 2025 : Cadre légal et financement – Sécuriser l’investissement culturel

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La première journée du SIMA 2025 a mis en lumière un enjeu crucial pour l’industrie musicale africaine : la nécessité d’un cadre légal solide et d’une meilleure organisation pour sécuriser les investissements culturels. Plusieurs experts du secteur ont partagé leurs expériences et recommandations.

A’Salfo : “Les artistes africains peuvent être plus riches… s’ils s’organisent mieux”

A’Salfo, artiste chanteur et promoteur culturel, a rappelé que la créativité africaine évolue à grande vitesse. Selon lui, si les artistes étaient mieux structurés, ils pourraient rivaliser financièrement avec ceux des autres continents.

En tant que Commissaire Général du FEMUA, il affirme avoir signé de nombreux artistes et constaté les mêmes erreurs :

« En Afrique, les artistes lisent plus le montant que les clauses du contrat. »

Il cite l’exemple d’un artiste frustré après un concert parce que ses musiciens voyageaient en classe économique pendant que lui était en business class… alors que tout était clairement précisé dans le contrat qu’il avait signé.

A’Salfo conclut en se disant disponible pour conseiller tous ceux qui souhaitent éviter ces erreurs.

Foza Fawehinmi : “Un contrat doit protéger les descendants de l’artiste”

Pour Foza Fawehinmi, promotrice de Zaéda Oracle et juriste culturel, un contrat ne doit pas seulement favoriser l’artiste à court terme.
Il doit également garantir une protection :

  • pour sa descendance,
  • pour son héritage,
  • et pour son catalogue musical.

Elle insiste :

« Les managers doivent vérifier toutes les clauses et consulter un juriste avant toute signature. »

Foza a par ailleurs exprimé sa satisfaction de voir autant d’artistes présents à un événement aussi technique. Elle a félicité le Bénin pour cette mobilisation exceptionnelle.

Akotchaye Okio : “Déclarer ses œuvres est une obligation fondamentale”

Akotchaye Okio, Directeur du développement international de la SACEM et membre du groupe ARDIESS, a rappelé l’importance cruciale de déclarer :

  • ses œuvres,
  • les droits d’auteur,
  • les droits voisins.

Il souligne aussi la nécessité d’indiquer tous les contributeurs d’un morceau : beatmaker, ingénieur son, instrumentistes, etc.
Une œuvre non déclarée est une œuvre qui ne pourra jamais générer correctement des royalties.

Charline Fret : Lire les clauses, une question de sécurité

La manager d’artistes Charline Fret estime que les artistes africains doivent impérativement être sensibilisés aux dangers liés à la signature hâtive de contrats.

« Comprendre les clauses est un enjeu de sécurité, pas seulement d’argent. »

Eugène Cocou Aballo : “Le rôle de l’artiste, c’est de chanter. Le reste, c’est l’équipe.”

Le Directeur du BUBEDRA rappelle que les artistes ne devraient pas gérer seuls leurs questions administratives ou juridiques.

Il insiste sur deux points majeurs :

  • L’importance d’être bien entouré.
  • Le fait que les bureaux de droits d’auteur sont aussi des conseillers juridiques gratuits : les artistes doivent s’en rapprocher.

Un problème majeur : le manque de données fiables

Tous les intervenants s’accordent sur une réalité alarmante :
l’écosystème musical africain manque cruellement de données cohérentes et de métadonnées complètes, ce qui décourage les investisseurs.

Sans traçabilité, sans statistiques précises et sans métadonnées bien renseignées, il devient difficile de financer, structurer ou internationaliser la musique africaine.

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